Ostéopathie, réflexes archaïques et développement du bébé à Clemont-Ferrand

Votre ostéo, Pascale Verna, vous explique pourquoi l'ostéopathie peut aider au développement du bébé
en favorisant la bonne intégration de ses réflexes archaïques
ou primitifs.
Le bébé arrive au monde armé de réflexes qu'il utilise pour sa survie puis pour son développement moteur (mouvement, posture), émotionnel (sécurité, protection) et cognitif (lecture, écriture, concentration).
Les réflexes archaïques sont des mouvements involontaires, instinctifs qui s'observent chez le nouveau-né, déclenchés par des stimuli tactiles, visuels, auditifs ou vestibulaires (position dans l'espace). Leur présence est le signe d'un bon développement du système nerveux et de la mise en place correcte du système tonique postural.
En effet, les réflexes émergent pendant la période fœtale ou à la naissance ou quelques jours après, ils se développent, le bébé les utilise, puis ils disparaissent : on dit qu'il s'intègrent. Ils forment comme un « patron » neurologique.
L'enfant chemine grâce aux interactions sensorielles et à tous ses mouvement réflexes vers la maturation de son système nerveux. D'un être dépendant, il devient libre et autonome, c'est la motricité libérée.
Prenons des exemples.
En soulevant le bébé, celui-ci se met à marcher, c'est le réflexe de marche automatique qui disparaît vers ses 2 mois. Ce « patron » prépare la future coordination des membres inférieurs.
Le réflexe d'agrippement palmaire : si on met le doigt dans la main d'un bébé, il va agripper le doigt et on peut le soulever. Ce réflexe influencera la coordination motrice globale de la main. Le bébé va apprendre à saisir un jouet et à le lâcher, vers un an il maîtrisera l'ouverture et la fermeture de ses doigts ce qui lui permettra lors des apprentissages cognitifs d'avoir une bonne pince de précision pour tenir son stylo. Si l'intégration est incomplète le jeune enfant aura des difficultés à l'écriture et un risque de retard dans les apprentissages scolaires.
Le réflexe de Moro : on fait semblant de lâcher bébé, celui-ci a un mouvement d'ouverture, ses bras et son corps partent en arrière puis il se referme en position fœtale. Ce réflexe évoluera en réflexe de sursaut qui nous permet d'identifier un fort stimulus et d'appréhender le danger. Si ce réflexe n'est pas intégré, l'enfant voire l'adulte sera sur le qui-vive, avec de mauvaises capacités d'adaptation et une sensibilité exacerbée.
Le réflexe de Babinski : on va chatouiller sous le pied du bébé qui va mettre ses orteils en éventail. Il prépare le nourrisson à se mettre debout et à intégrer la coordination motrice globale : marcher, sauter, danser... et l'établir dans sa confiance en soi. Si ce réflexe est non-intégré, l'enfant pourra avoir des mauvais appuis plantaires, des problèmes de hanches, de mâchoires, des retards de langage, des difficultés de coordination.
Lors des séances d'ostéopathie que le bébé aura durant ses deux premières années, l'ostéopathe vérifie l'évolution et l'intégration des réflexes archaïques. Le travail ostéopathique aide le bébé à traverser les différentes étapes de son évolution (développement) et favorise une bonne utilisation puis intégration/inhibition des réflexes. Quelques jeux et mouvements à faire avec le bébé ou l'enfant seront proposés aux parents pour ancrer la maturité d'intégration des réflexes.